Peinture sur visage


Merci à Clément d'avoir servi de cobaye.

Morphée

Quelques photos d'une installation vidéo (réalisée en cours d'Arts Plastiques à la fac) :

Morphée






Un peu de théorie pour les curieux :


" Il s'agit là d'une installation projection. Des sacs, de taille humaine, et en toile blanche translucide, sont suspendus. On en compte quatre, deux au premier plan et deux autres à l'arrière, disposés en décalage les uns par rapport aux autres, de telle façon qu'ils se retrouvent alignés du point de vu du spectateur qui se retrouve face à l'installation.
C'est donc d'abord un traversable constitué d'éléments en toile blanche dont la forme rappelle celle de sacs mortuaires.
Ces sacs verticaux, flottants et informes, se transforment donc en zone écranique sur laquelle est projetée une vidéo. La dite vidéo nous présente un personnage, nimbé de blanc et semblant surgir des nues. L'être mi spectre mi dieu, domine l'installation, son image totémique vient se projeter sur les sacs blancs, et par la même occasion sur les spectateurs pénétrant dans la zone écranique.
Le tout est accompagné d'une musique méditative soutenant une seule note sans s'interrompre. L'installation donne donc l'impression au spectateur d'être plongé dans une univers spectral, lumineux et chimérique.

Le point de départ de cette installation réside dans une réflexion tournée vers la question de la théâtralisation du corps. Et pour accéder à cette théâtralisation, différentes pistes plastiques s'offraient à moi : l'utilisation de la lumière, l'aspect monumental, le sacré, l'architecturation de l'espace; et également l'idée de l'image empreinte, témoignant à la fois d'une présence et d'une absence, ainsi que celle de l'image totem, de l'image sacré et de l'icône, m'intéressaient beaucoup.

L'installation Morphée est donc née d'une réflexion que j'ai voulu synthétiser en une problématique : l'aliénation de l'identité par l'élévation totémique de l'image.
Cette problématique découle des différentes questions intrinsèques à cette recherche autour de la question de la théâtralisation du corps :
Qu'en est-il du corps théâtralisé? Et du corps idéalisé? L'idéalisation/théâtralisation du corps, poussée à son paroxysme ne revient-elle pas purement et simplement à un éloignement du corporel, et à son dénie?
Le corps idéalisé, répondant à un idéal social ou religieux, des statues grecques aux photographies de mode, en passant par le Christ en Majesté, ne devient-il pas une image symbole, un totem?
Or, cette hyper idéalisation du corps, cette "totémisation", ne va t-elle pas vers une perte de l'identité corporel, un délaissement du charnel qui serait pourtant la condition immuable à tout corps? Et donc, une perte de l'individuel, de l'identité propre du corps pour aller vers un idéalisme qui se voudrait universel?

Afin d'appuyer mon travail, je me suis largement inspiré des thèses développées par Freud dans son ouvrage Totem et Tabou. (Totem et Tabou, Sigmund freud, éditions Payot et Rivages, 2001, édition originale 1923.)

On retrouve dans l'installation Morphée l'essentiel des idées émises par Freud (au sujet de l'objet totem, et des tabous qui l'entourent), ce qui n'est pas sans rapport avec notre problématique de base. Tout d'abord, le spectateur se retrouve nez à nez avec cette image totem, image plus haute et plus grande que lui, image occupant l'espace et le dominant. L'aspect totémique de l'image, de la vidéo projetée, ne réside pas seulement dans sa forme purement iconique. Il est vrai que l'aspect presque fantomatique, évanescent, de cette figure mi homme mi dieu, ni vivant ni morte, expressive et pourtant au dessus des sentiments (tout comme les statues de Grèce antique), nous renvoie l'image d'un être idéal, mystique, et donc totémique dans sa forme comme dans son fond.

Mais les dimensions et la position de cette projection nous renvoient également à l'image totem. Le format en portrait tout d'abord, qui met en valeur la figure et qui s'impose verticalement, nous pousse à contempler l'image avec l'étrange sensation qu'elle s'étire vers le haut. Cet aspect renvoie aussi à la peinture classique et à l'art du portrait, sensé rendre hommage à une personne tout en la magnifiant, ainsi que l'image icône plus largement, représentant les saints sur fond d'or (iconographie religieuse orthodoxe). Le fait que la projection soit située à une certaine hauteur du sol magnifie également la figure et la place donc en position de domination vis à vis du spectateur. L'image semble donc bien une image totem, une image à admirer, à contempler. Et cette image vidéo, accompagnée du son monocorde nous plonge dans une ambiance méditative, transformant ainsi l'espace du spectateur en un espace sacré, un temple.

Enfin, le plus frappant, et le plus notable dans cette installation, réside bien dans l'idée que cette totémisation du corps au travers de son image vienne parasiter et aliéner ceux qui s'en approchent. Le dispositif est ainsi fait de telle façon à ce que l'image se projette sur les sacs, ces mêmes sacs étant éloignés les uns des autres pour laisser le spectateur circuler entre eux, et devenir lui même une nouvelle surface écranique, et c'est véritablement là que tout prend son sens.
Les sacs sont des métaphores du corps, de l'Homme dans ce qu'il à de plus charnel et de plus bas. Le sac est un objet informe et donc multiforme, comme le corps. Un objet occupant l'espace, renvoyant à une présence extérieur, lui même, mais aussi à une présence intérieur, ce qu'il contient. De plus, ces sacs blancs peuvent renvoyer au sac mortuaire, leur disposition, accrochés au plafond n'est pas non plus sans faire penser aux carcasses suspendues dans les chambres froide des bouchers. Enfin leur aspect à la fois volumineux et léger, presque impalpables, insipides, renvoie tout autant au spectre, au fantôme, et donc au résidu de l'âme, de l'aura, l'ultime trace ectoplasmique, la dernière empreinte du corps dans l'espace temps.
Mais ces corps vidés, ces enveloppes, ces restes humains, perdent immédiatement leur aspect terrestre et bas au moment où la vidéo leur est projetée dessus. Ils deviennent à leur tour totem, ils sont une partie du totem.

De la même façon, le spectateur pénétrant dans cette zone écranique formée par les sacs, se retrouve lui aussi transformé en support de l'image totem, il devient écran. C'est alors qu'il n'est plus seulement un spectateur lambda, individuel et anonyme. En devenant écran, il devient lui aussi une partie de cette image totem, et non pas seulement le support : son propre corps et son visage, se retrouvent théâtralisés, magnifiés, automatiquement par la lumière de la vidéo.
Il perd donc son identité, son individualité, et accède à l'idéalisation et à l'universalité induite par cette idéalisation.
Comme le dit Freud des objets frappés de tabou, se retrouvant alors comme étant "le siège d'une force terrible qui se communique par contact", la vidéo totem, en se projetant sur le spectateur, lui transmet son statut totémique, son aspect sacré et désincarné.
C'est en cela que réside, selon moi, la force de cette installation, si le spectateur réussi à se dire à un moment " Je suis l'image. Si l'image se trouve sur ma peau, alors ma peau est l'image. Je ne suis plus un élément étranger à cette installation, à ce temple, j'en fait partie, mieux : je suis le temple".

Le titre, Morphée, renvoie évidement au dieu mythologique grec, et donc à une figure totem, un être divin. Le dieu Morphée qui pouvait se métamorphoser en la forme voulu pour apporter des messages et des prédictions dans les rêves des mortels (Morphée se change en Ceyx, mort noyé, et vient prévenir sa femme, Alcyone, du naufrage, lors d'un rêve)."

***

Les photographies ont étaient réalisées par Charline, que je remercie, vous pouvez admirer son travail sur son blog (regardez à droite et cliquez sur Une petite onomatopée...).

Je remercie également Lucas, qui à joué dans la vidéo.

Empreintes









Voici quelques réalisations, effectuées lors d'un atelier "empreinte" à la fac, avec un artiste. L'empreinte est un médium vraiment très intéressant que je compte bien explorer un peu plus, en y déclinant l'iconographie d'Arvagna. Ici je vous présente une série de trois Christ qui sera bientôt suivi de photographies de deux autres Christ réalisés en grand format.

Le temps des branches mortes




"N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celle-là nous obéissons sans le savoir" Van Gogh

Le compromis



"L'histoire de l'Homme c'est l'histoire d'un enfant nu qui marche dans un chemin de ronces. Heureux celui qui y trouve un fruit."

Création des Mondes


Les flux forment l'univers





Le chaos sépare les éléments





L'arrivée de la grande Salamandre


*

You look like a girl

Dispersions



"Entre l'amour et la faim, il faut choisir..."

Procréation



Un très vieux dessin retrouvé dans le fin-fond de mon disque dur externe. Je vous le livre avant que ce dernier ne me trahisse et ne décide de rendre l'âme.

A l'époque, n'ayant pas encore réfléchis au concept du dessin éjaculatoire, et gribouillant en toute insouciance, j'avais intitulé la chose "Procréation".

Vous comprendrez donc qu'il s'agit là d'un ancêtre du dessin éjaculatoire actuel, mais finalement; quand il y a procréation, c'est que l'éjaculation n'est pas bien loin...

La grande salamandre




Deux types sont assis sur un banc, face à la mer.
Au dessus des types, du banc et de la mer, la nuit.
Dans la nuit, les étoiles.

Le premier type : "Tu imagine, le firmament, en fait, ça serait une immense salamandre. Sur sa peau il y a les étoiles, et parfois, elle cligne d'un œil, mais personne ne remarque."

Le second type : "Et le matin, elle s'en va, et laisse le soleil éclairer la Terre... Ça doit être impressionnant de la voir se lever, appuyer ses pâtes sur l'océan, et partir."

Le premier type : "C'est sur... Bon, on s'en rallume un autre? Mais moins fort que le premier celui là."

Dislocation d'un corps et télévision


Parfois le monde n'est pas fait pour les Hommes
Parfois il y a des balles qui nous percent
Parfois il y a des idées qui nous bercent
Parfois ils nous endorment et nous engraissent
Parfois on ne supporte pas
Mais souvent on ne remarque même pas

Mangé par le temps


Vous rependrez bien une tranche de ça...

Milk Dream : la vidéo



La vidéo MilkDream en qualité très réduite, mais vous pouvez au moins apprécier la musique...

Encore un peu de lait?

Milk Dream










Voici quelques plans séquences d'une vidéo que j'ai réalisée durant l'hiver 2008.

Milk Dream est tirée d'un rêve, et est le résultat d'une année de maturation.


Je tien à remercier tout ceux qui y ont participé, de près comme de loin, notamment Charlie Guérin qui réalisa la musique de la vidéo .

L'homme de fil, et quatre morts.



Deux voraces